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Le lundi c’est librairie ! #310

Le lundi c'est librairie !


Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de quatre albums édités par Urban Comics.

Au programme : Superman American alien, Injection t2, Black hammer t1 et Seven to eternity t1.

Superman American alien
Superman American alien - Septembre 2017

Urban Comics
Collection DC Deluxe

216 pages – 19€
Septembre 2017 – Cartonné

Max Landis
Nick Dragotta / Jock / Jae Lee / Tommy Lee Edwards / Evan Shaner

Il y a des années, Clark Kent, envoyé de la planète Kryton après la destruction de cette dernière, a été recueilli et élevé par les Kent, un couple de fermiers du Kansas. Dès lors, sa jeunesse et son adolescence ont été marquées par la découverte et l’apprentissage de ses pouvoirs et des responsabilités qui en découlent. Mais, à son arrivée à Metropolis, sa rencontre avec le justicier masqué Batman et avec la journaliste Lois Lane, va l’inspirer à utiliser ses dons à une plus grande échelle.

Superman étant un héros assez ancien, on peut se dire que tout a été dit sur ses débuts. Et bien en fait, pas du tout.

En s’intéressant à la jeunesse de l’Homme d’acier, Max Landis nous offre une exploration d’épisodes inédits de cette période de sa vie qui sont certes autant de retcons sans pour autant être des trahisons du personnage. A travers des moments bien choisis et grâce à une utilisation judicieuse de personnages très bien caractérisés, l’auteur montre l’évolution d’un être venu d’ailleurs qui deviendra le plus grand champion de son monde d’adoption.

Il est par ailleurs particulièrement bien vu d’avoir fait se croiser des membres éminents de l’univers DC avant qu’ils ne soient amenés à combattre ensemble, dans des contextes parfois insolites (le passage sur le yacht est inattendu mais bien pensé). Et ce qui est également particulièrement appréciable, c’est que tout ceci est servi par un auteur qui a parfaitement compris le concept de Superman et nous livre une version qui rend un bel hommage à ce personnage emblématique du monde des super-héros.

Les différentes parties de cet album s’enchaînent donc sans que l’on ne voie le temps passer, avec une multitude de très bonnes idées exploitées à merveille. Superman American Alien est ce qui se fait de mieux sur Superman depuis pas mal de temps, et s’avère être un passage obligé pour les amoureux du personnage et de son univers.

Du coté du dessin, le lecteur est également gâté : une multitude d’artistes est en effet à l’oeuvre pour donner vie à ces épisodes de la jeunesse de Superman, avec une variété de styles qui sont tous à mêmes de parfaitement servir le scénario.

La partie bonus de cet album est plutôt conséquente : en effet, en plus des habituelles couvertures alternatives nous avons droit à de nombreux croquis de recherche et esquisses, qui permettent d’assister à la naissance du contenu présent dans l’album.

Un excellent album, qui revisite intelligemment le personnage de Superman.




Injection tome 2
Injection t2 - Septembre 2017

Urban Comics
Collection Urban Indies

120 pages – 14€
Septembre 2017 – Cartonné

Warren Ellis
Declan Shalvey

Mus par leur volonté de précipiter l’évolution de l’espèce humaine, les agents Maria Kilbride, Robin Morel, Simeon Winters, Brigid Roth et Vivek Headland ont injecté une entité au coeur du Net, lui permettant désormais d’altérer notre réalité. Confronté à cette nouvelle donne, Vivek, sorte de Sherlock Holmes des temps modernes, enquête sur une affaire de fantômes dont les détails révèlent toute l’ampleur du combat à venir entre son groupe et l’Injection.
Contenu : INJECTION vol.2 (#6-10)

Le premier tome d’Injection avait été une très bonne surprise, permettant de savourer la prose d’un Warren Ellis très inspiré. Il est temps de voir si cette inspiration est toujours au rendez-vous dans ce second tome.

L’auteur d’oeuvres aussi marquantes que Transmetropolitan ou Planetary enrichit son univers en faisant intervenir ses personnages hauts en couleurs. On peut d’ailleurs décerner la palme du personnages le plus intéressant à Vivek Headland, qui est à lui tout seul une synthèse des personnages les plus marquants sortis de l’imagination fertile de Warren Ellis.

Ce second tome s’avère donc encore plus passionnant que le premier, qui constituait une excellente introduction à cet univers. L’auteur se lâche beaucoup pour nous offrir des moments vraiment insolites, et surtout nous surprendre page après page. Les dialogues sont très soignés, avec des répliques bien senties qui font mouche à tous les coups. Après il est clair que comme souvent quand Warren Ellis fait ce qu’il a envie de faire, il y a des moments assez glauques mais cela sert plutôt bien l’intrigue.

L’intrigue de fond de la série d’ailleurs continue d’avancer, même si l’accent est davantage mis sur l’utilisation des personnages afin de les connaître un peu mieux, particulièrement Vivek qui a la part du lion dans ce tome. Le concept derrière la série est très bien utilisé, au service d’une série captivante et dont personnellement j’attends la suite avec impatience.

Du côté du dessin, les planches sont signées par un Declan Shalvey toujours très inspiré. Son style colle à merveille aux mots de l’auteur, et restitue parfaitement l’ambiance particulière de l’histoire.

Un excellent album, qui rend impatient d’en lire la suite.




Black hammer tome 1
Black hammer t1 - Octobre 2017

Urban Comics
Collection Urban Indies

192 pages – 10€
Octobre 2017 – Cartonné

Jeff Lemire
Dean Ormston

Arrachés à leur univers de super-héros par une crise multidimensionnelle, les champions oubliés de Spiral City vivent désormais telle une famille dysfonctionnelle, prisonniers du quotidien paisible d’une petite bourgade américaine.
(contenu : Black Hammer #1-6)

Avec Black Hammer, Jeff Lemire signe un bel hommage aux super-héros « classiques » et bien connus des différentes générations de lecteurs.

On retrouve en effet une collection de personnages qui s’ils ne sont pas explicitement nommés (pour des raisons de droits bien sûr) ne laissent pas vraiment de doutes sur l’identité de leurs modèles, que ce soit avec leurs noms ou leurs capacités. Il est même assez amusant de jouer au jeu des sept erreurs pour débusquer qui à inspiré tel ou tel personnage, même si l’intérêt de l’album ne se trouve pas uniquement dans cette devinette.

Jeff Lemire signe en effet une histoire captivante, qui montre un groupe de héros naufragés depuis leur monde et tentant de vivre ensemble sans trop se faire remarquer. Tous les personnages ont leur lot de fêlures et blessures secrètes, qui font d’eux des individus bien abîmés qui ont des difficultés à vivre ensemble. Les caractérisations sont efficaces, l’auteur prenant soin de ne pas en faire des tonnes sur les préoccupations de ses personnages en les traitant avec une certaine retenue.

L’ambiance est en tout cas résolument mystérieuse : il y a des choses qui sont volontairement éludées (comme ce qui les empêche de repartir), l’auteur semblant décidé à laisser le lecteur suffisamment dans le flou pour ne pas trop en dévoiler d’un coup tout en ne jouant pas non plus la carte de la frustration en le laissant dans le noir le plus complet. Tout est affaire de dosage quand on installe un climat de mystère, et Jeff Lemire maîtrise parfaitement cette ambiance.

Ce premier tome est en tout cas captivant, et les quelques pistes que l’auteur consent à nous donner sur les tenants et aboutissants de cette histoire sont prometteuses. Comme en plus cet album bénéficie d’un tarif plus qu’attractif (10€ jusque fin décembre), il s’agit assurément d’un achat vivement recommandé.

Du coté du dessin, nous avons droit à des planches très réussies de Dead Ormston. Le style de l’artiste est très efficace et son trait colle à merveille à l’ambiance de la série.

Les bonus de cet albums sont quant à eux conséquents et intéressants : la postface de Jeff Lemire permet d’appréhender le contexte de la série, et les recherches sur les personnages (dans des versions précédentes par rapport au résultat final) permet de les cerner plus précisément. Le carnet de croquis de Dead Ormston est quant à lui une véritable mine d’or pour plonger dans le processus créatif de la série.

Un excellent album, qui offre un excellent moment de lecture au travers d’un hommage réussi au genre super-héroïque.




Seven to eternity tome 1
Seven to eternity t1 - Novembre 2017

Urban Comics
Collection Urban Indies

128 pages – 10€
Novembre 2017 – Cartonné

Rick Remender
Jerome Opena

Le Maître des Murmures étend son emprise sur le royaume de Zhal, promettant à quiconque l’écoutera d’exaucer son vœu le plus cher en échange d’un accès total à ses yeux et à ses oreilles. Refusant ce marché de dupe, transformant les victimes du tyran en véritables espions à sa solde, Zeb Osidis s’exila il y a des années, contraignant son clan à errer sur les terres inhospitalières de Zhal. À la mort de Zeb le patriarche, rattrapé par les assassins royaux, il revient désormais à Adam d’honorer la promesse faite à son père de ne jamais céder aux avances du Maître des Murmures. Devant la misère de la famille dont il a désormais la charge, sera-t-il seulement capable de résister ?

Avec Seven to eternity, nous retrouvons le duo gagnant de Fear Agent mais la comparaison s’arrête là car nos deux compères partent dans une toute autre direction.

C’est en effet dans une ambiance de dark fantasy que Rick Remender a bâti son histoire, sur un monde étrange où la science n’existe pas et où certains individus ont des capacités en interagissant avec les esprits. L’entrée en matière est un peu rude, l’auteur jetant le lecteur dans le grand bain de son histoire pour qu’il se débrouille pour nager seul au sein de l’intrigue. Mais même si on attaque directement l’histoire en entrant dans le vif du sujet, ce n’est pas pour autant qu’elle est illisible grâce à la narration efficace de son auteur.

Ce dernier utilise en effet les flashbacks pour approfondir tel ou tel point de l’histoire, et distille ici et là des pistes pour que le lecteur ne se sente pas trop perdu dans cet univers insolite. C’est grâce à cette narration efficace que le lecteur se coule pas à pic dès les premières pages, même si en ce qui me concerne j’avoue avoir eu du mal à raccrocher les wagons au tout début de ma lecture (mais ça s’arrange très vite, faites moi confiance).

L’univers de Seven to eternity se dévoile donc par petites touches au sein de ce premier album, dans une histoire plutôt dense et riches en péripéties. On ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de ce premier tome, riche en promesses narratives pour lesquelles on peut faire confiance à l’auteur pour les tenir. Les personnages sont intrigants, et les concepts à l’oeuvre pour bâtir l’univers de la série sont utilisés avec beaucoup de justesse.

Du côté du dessin, Jerome Opena est très inspiré et signe des planches de toute beauté. L’artiste nous offre en effet de bien beaux dessins, qui donnent vie aux mots de son comparse avec un style qui les sert à merveilles.

Côté bonus, nous avons droit à des couvertures alternatives, mais aussi à des croquis tous plus jolis les uns que les autres et une postface de l’auteur vraiment intéressante.

Un excellent album, qui inaugure avec brio une série captivante.





C’est tout pour aujourd’hui !

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

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