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Le lundi c’est librairie ! #288

Le lundi c'est librairie !


Le lundi c’est librairie ! vous propose la chronique de six albums édités par Delcourt Comics.

Au programme : Spawn t15, James Bond t2, Spawn Renaissance t3, La malédiction de Rowans, Velvet t3 et Outcast t4.

Spawn tome 15
Spawn t15 - Avril 2017

Delcourt Comics
Collection Contrebande

304 pages – 27.95€
Avril 2017 – Cartonné

Todd McFarlane / David Hine
Mike Mahyew / Philip Tan / Bing Cansino

 

La quête d’Al Simmons l’emmène dans les montagnes enneigées du Minnesota, où il est secouru lors d’une tempête par un jeune garçon et sa famille. Mais lorsqu’un groupe de chasseurs est piégé, Spawn doit aller se battre contre une meute d’énormes loups. En rentrant à Chicago, Al est à la recherche d’indices pour percer le plan de Mammon. Il découvre une vieille église, qui abrite un vieil ennemi…


Le personnage de Al Simmons, création de Todd McFarlane, est indiscutablement une figure tragique à qui rien n’est épargné. Et ce n’est pas cet imposant volume qui changera la donne.

David Hine nous livre ici sa version de l’Armageddon, dans lequel Spawn joue bien entendu un rôle non négligeable. Dès les premières pages, l’auteur nous montre qu’il n’épargnera rien à ses personnages ni à son lecteur : il va en effet très loin, et nous livre un récit implacables aux proportions bibliques. Outre les scènes d’action sous stéroïdes, c’est toute la dimension psychologique de Spawn qui rend la série intéressante : les tourments de son héros, le cadre surnaturel et surtout ce combat au-delà du simple duel entre le bien et le mal, poussé ici à son paroxysme avec un regard assez insolite et inédit sur les notions de Ciel et d’Enfer à travers la nature des entités religieuses.

Tout ceci nous donne un récit palpitant jusqu’à la dernière page, où l’auteur ne craint pas d’aller aussi loin qu’il ne peut pour exploiter pleinement le concept du pantin qui coupe ses ficelles. Le personnage de Spawn est ainsi utilisé à l’apogée de son potentiel, et la conclusion de l’histoire principale de l’album est tout à fait saisissante. L’auteur nous a même réservé une sacrée surprise en dévoilant des aspects tout à fait inattendus de Al Simmons : sans entrer dans les détails, disons que ça fait sens mais c’est diablement surprenant ! (et la scène en question est particulièrement choquante, mais on reste dans la logique de la série).

De courts récits montrant des versions alternatives et/ou passées de Spawn sont également au sommaire. Le concept est une nouvelle fois mis à l’épreuve en changeant les repères du lecteur, mais l’auteur s’en sort à merveille en réinventant le personnage sans renier son identité et son univers. J’ai une préférence pour celui qui se situe au far west, qui m’a un peu fait penser au Saint des tueurs chez Garth Ennis.

Du côté du dessin, signé de différents artistes, le lecteur est gâté au-delà de ses espérances. En effet, les planches sont toutes très réussies, et les différents styles en présence servent à merveille les histoires qui sont présentes dans cet album.

Un excellent album, pièce maîtresse de l’univers de Spawn.

 




James Bond tome 2
James Bond t2 - Avril 2017

Delcourt Comics
Collection Contrebande

144 pages – 15.95€
Avril 2017 – Cartonné

Warren Ellis
Jason Masters

 

Après la Seconde Guerre mondiale, les agences de renseignements de l’armée créèrent des cellules fantômes – baptisées les « Stay-Behinds » (ceux qui restent à l’arrière) – à travers toute l’Europe, au cas où les pays signataires du Pacte de Varsovie auraient décidé d’agir. L’organisation SPECTRE infiltra alors l’une de ces cellules avec des agents dormants. Et le moment de leur réactivation est venu…


Dès le premier tome, Warren Ellis a montré comment faire du bon James Bond dans l’esprit des romans de Ian Flemming. Ce second tome ne démérite absolument pas par rapport à son prédécesseur !

On retrouve en effet l’espion au matricule 007 dans une aventure tout aussi palpitante que la précédente, avec un grand respect de son univers. Il y a en effet des références à l’adresse des lecteurs qui connaissent bien James Bond (sur papier ou à l’écran), et la psychologie de ce dernier reste très proche de ce qu’avait établi son créateur. Dès le début de cet album, le lecteur est embarqué dans une spirale infernale dont il ne ressortira qu’à la dernière page grâce au talent de conteur d’un Warren Ellis toujours très inspiré. Les différentes parties de l’histoire s’enchaînent en effet avec une grande efficacité et une grande fluidité,  et la lecture est du coup particulièrement agréable.

Les rebondissements sont légion dans ce second tome, et même si James Bond reste un agent particulièrement efficace le lecteur pourra apprécier d’avoir affaire à un être humain plutôt qu’au surhomme invulnérable (et indécoiffable) de la plupart de ses aventures cinématographiques. L’histoire est quant à elle passionnante, l’auteur ne ménageant pas sa peine pour entraîner le lecteur dans un récit riche en action et en péripéties multiples et variées.

Du côté du dessin, nous retrouvons Jason Marsters qui avait déjà œuvré sur le premier tome. Une fois encore l’artiste rend justice à l’histoire qu’il illustre, avec des planches très réussies. Et comme dans le premier tome, nous pouvons apprécier que le Bond version Ellis/Masters ne soit pas un copier/coller d’un acteur.

Côté bonus, nous avons droit à une galerie d’illustrations composée de couvertures.

Un excellent album, à recommander non seulement aux amateurs de James Bond mais aussi à tout lecteur qui cherche un très bon récit bourré d’action.

 




Spawn – Renaissance tome 3
Spawn - Renaissance t3 - Mai 2017

Delcourt Comics
Collection Contrebande

144 pages – 15.95€
Mai 2017 – Cartonné

Todd McFarlane / Erik Larsen

 

Après avoir été mené la Grande Guerre Satanique en Enfer, Al Simmons est de retour sur Terre. Cette fois les démons ont disparu, les Anges sont morts. Et notre Spawn est… humain à nouveau ! Et il semble doté de nouveaux pouvoirs, à moins – au contraire – qu’il n’en ait plus aucun ! Le Savage Dragon et Ant ne seront sans doute pas de trop pour venir l’aider à combattre un nouvel ennemi terrifiant !


Après le spectaculaire second tome de la série, il est temps de retrouver Spawn dans ses nouvelles aventures. Mais malheureusement ce troisième tome est loin de valoir son prédécesseur.

Todd Mc Farlane et Erik Larsen sont aux commandes de ce nouvel opus, où la route de Spawn croise celle du héros de Savage Dragon (et donc une partie de l’album provient de cette série, crossover oblige). Le début (purement Spawn) est plutôt pas mal, décrivant le nouveau status-quo du personnage. Mais par la suite, ça devient nettement moins intéressant. En fait, pour un lecteur qui ne suit pas la série Savage Dragon il n’est pas aisé de raccrocher les wagons. Rien d’insurmontable, mais du coup on se sent tout de suite moins concerné par cette partie du récit. Et franchement, cette partie n’est vraiment pas passionnante : on se croirait en effet revenus dans les années 90 avec une histoire bourrine qui n’est qu’une succession de bastons.

J’ai beau comprendre la logique tout à fait louable de proposer le crossover, d’autant que vu le peu de succès de Savage Dragon en France on ne risquait pas d’avoir les autres bouts ailleurs, mais cela ne m’a vraiment pas donné envie de poursuivre la lecture et c’est quasi à contre-coeur que j’ai fini l’album. C’est dommage, car la série commençait vraiment bien mais cet album est une bonne dizaine de crans en-dessous du précédent.

Côté dessin, co-assuré là aussi par Todd McFarlane et Erik Larsen, c’est loin d’être la fête. La première partie est plutôt réussie, mais dès que Erik Larsen prend les crayons là aussi on se fait un petit voyage dans les années 90 et le résultat n’est pas glorieux.

Du côté des bonus, le sommaire de l’album est complété par quelques couvertures variantes.

Un album très moyen, et pour le coup fortement dispensable.

 




La malédiction de Rowans
La malédiction de Rowans - Mai 2017

Delcourt Comics
Collection Contrebande

96 pages – 15.95€
Mai 2017 – Cartonné

Mike Carey
Mike Perkins

 

Lorsqu’on propose à Katie, une jeune Américaine, un échange de maison avec une jeune Anglaise, elle saute sur cette occasion unique de pouvoir passer l’été au domaine de Rowans, une vieille demeure accueillante. Mais elle comprend très vite que quelque chose cloche et décide d’enquêter sur ce lieu. Elle va rapidement se rendre compte que parfois, il est préférable de ne pas réveiller le passé…


Le pitch de l’album semble à première vue tout à fait classique, mais il convient de ne pas sous-estimer son auteur car le lecteur n’est pas au bout de ses surprises dans ce récit.

Une vieille maison, une jeune fille réceptive au paranormal, des événements qui sortent de l’ordinaire… la recette est mille fois utilisée dans le domaine du fantastique et de l’horreur. Mais Mike Carey est trop malin pour se laisser enfermer dans la redite. Son récit est en effet plutôt original, avec plusieurs coups de théâtre totalement imprévisibles. Il serait criminel de vous gâcher la lecture en vous en révélant trop, mais sachez que les apparences sont très trompeuses dans cet album.

Dans un récit tendu, où le lecteur se sent presque aussi effrayé que l’héroïne, nous avons droit à une trame très bien construite et de très bonnes idées fort bien utilisées. Chaque détail a son importance, et le dénouement en surprendra plus d’un ! Cette histoire, qui utilise à bon escient l’échange de domiciles à travers le monde, est passionnante de bout en bout et il s’avère très difficile d’en décrocher une fois sa lecture commencée. Et l’auteur sait très bien comment faire sursauter le lecteur au moment où il s’y attend le moins ! La malédiction de Rowans est une histoire très bien ficelée, qui utilise à merveille les codes du genre pour construire un récit original et surprenant.

La partie graphique est quant à elle signée Mike Perkins. Le style de l’artiste colle parfaitement à l’ambiance du scénario, et ses planches restituent à merveille les moments angoissants comme les plus calmes.

Une galerie d’illustrations complète le sommaire, proposant des couvertures, des croquis et des recherches de personnages.

Un excellent album, captivant de bout en bout.

 




Velvet tome 3
Velvet t3 - Juin 2017

Delcourt Comics
Collection Contrebande

128 pages – 16.95€
Juin 2017 – Cartonné

Ed Brubaker
Steve Epting

 

Tout ce en quoi Velvet Templeton croyait jusqu’alors a volé en éclat au cours de la pire nuit de sa vie. Après avoir de peu échappé à la mort, elle reprend son destin en main, et est bien décidée à pourchasser ceux qui l’ont trahie. Les pistes qu’elle met à jour la conduisent à nouveau à Washington, au plus près du pouvoir, pour ce qui promet d’être un final explosif !


Avec ce troisième tome, la redoutable Velvet voit arriver la fin de ses aventures. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que son créateur ne fait pas les choses à moitié.

Ed Brubaker passe en effet la surmultipliée dans ce troisième tome, riche en rebondissements et en action. Les deux premiers tomes n’étaient pourtant pas franchement calmes, mais pour la conclusion de ce cycle l’auteur va encore plus loin. Trahisons, complots, surprises, le tout ponctué de cascades insensées et de scènes d’action à faire passer James Bond pour un grabataire. Ce dernier point est d’ailleurs une petite faiblesse de l’album : il y a en effet un passage tellement gros (après tout Velvet n’est pas une super héroïne) que la suspension d’incrédulité du lecteur en prend un coup.

Mais globalement on se prend vite au jeu en suivant les aventures palpitantes de Velvet, menées à cent à l’heure dans une ambiance de paranoïa. Le cadre historique de l’intrigue est de son côté très judicieux, et utilisé à bon escient pour expliquer ce dont il est question dans ce récit. Si vous aimez les récits d’espionnage menés tambour battant avec une héroïne qu’il vaut mieux ne pas embêter, ne passez surtout pas à côté de Velvet !

La partie graphique, signée Steve Epting est quant à elle tout à fait réussie. Nous avons en effet droit à des planches splendides, qui restituent parfaitement l’ambiance du scénario. Le seul petit reproche que je pourrais faire c’est que sur certains dessins de scènes d’action le style de l’artiste est un poil trop statique.

Un excellent album, qui conclut en beauté un cycle passionnant de bout en bout.

 




Outcast tome 4
Outcast t4 - Juin 2017

Delcourt Comics
Collection Contrebande

144 pages – 16.50€
Juin 2017 – Cartonné

Robert Kirkman
Paul Azaceta

 

Kyle Barnes subit les contrecoups des secrets le concernant lui, ses proches, et son passé… En revanche, Kyle et Sydney ont une conversation décisive où des réponses sont apportées… Une conversation qui va TOUT changer. Et en réalité, Kyle n’a jamais été autant en danger que maintenant… Parviendra-t-il à échapper à ce qu’il vit comme une malédiction depuis des années ?


Les tomes de la série Outcast se suivent sans se ressembler, et dans ce tome nous commençons enfin à obtenir quelque chose que nous voulions depuis le début : des réponses !

Robert Kirkman a en effet décidé de donner en pâture au lecteur de précieuses indications sur ce dont il est question dans son histoire. Bien entendu, les réponses amènent d’autres questions, sans réponses celles-ci. Ce qui est normal, vu qu’une série télévisée est en cours donc il ne faut pas tuer la poule aux oeufs d’or !

Ce quatrième tome est tout aussi réussi que les précédents, avec une très bonne utilisation du cadre horrifique de la série. L’auteur joue avec les nerfs du lecteur, avec divers rebondissements et une utilisation très judicieuse des personnages. L’histoire prend une nouvelle direction avec ce tome, et une fois encore l’auteur de Walking dead montre que l’horreur la plus absolue ne provient pas forcément des monstres les plus visibles mais au contraire se tapit au cœur de l’âme humaine. La série est en tout cas toujours aussi intéressante, et même si nous avons quelques pistes il est clair que le lecteur a fortement envie d’en savoir plus et voir jusqu’où l’auteur va l’emmener !

Du côté du dessin, le style de Paul Azaceta fait une nouvelle fois des merveilles pour dépeindre l’ambiance de l’histoire. A l’image du récit, les planches sont glauques et poisseuses, et surtout résolument sombres.

Une galerie d’illustration, composée de couvertures, complète le sommaire de cet album.

Un excellent album, captivant et effrayant.

 




C’est tout pour aujourd’hui !

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

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