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Le lundi c’est librairie ! #350

Le lundi c'est librairie !


Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de 3 titres édités par Glénat Comics, Urban Comics et Panini Comics, dont un en avant-première.

Au programme : Riverdale présente Jughead, Saga t9 et Daredevil Legacy t1.

Riverdale présente Jughead
Riverdale présente Jughead - Octobre 2018

Glénat Comics
Collection Log-In

144 pages – 12.50€
Octobre 2018 – Souple

Chip Zdarsky
Erica Henderson

Son royaume pour un burger !
Réputé pour offrir une éducation de qualité, le lycée de Riverdale peut être fier de sa réputation. Jughead Jones, davantage connu pour les capacités de son estomac, y voit plutôt le lieu idéal pour savourer de délicieux repas. Mais lorsque sa sacro-sainte pause déjeuner est interrompue par un nouveau directeur impétueux, Jughead jure qu’il obtiendra vengeance ! Notre amoureux des burgers sera-t-il capable de n’en faire qu’une bouchée ?

Après deux autres albums consacrés à l’univers d’Archie et à ce dernier, en voici un centré sur un autre éminent habitant de Riverdale : Jughead. Et forcément, les préoccupations de ce dernier dans cet album sont axées sur son centre d’intérêt de prédilection !

Chip Zdarsky nous livre ici une série d’épisodes racontant chacun une histoire individuelle, reliés par un fil rouge autour du nouveau directeur du lycée de la ville. C’est l’occasion pour l’auteur de nous proposer une succession d’histoires farfelues, car il s’agit de raconter les rêveries de Jughead où il met en scène son entourage dans un contexte qui n’a rien à voir avec leur quotidien (espionnage, super-héros, etc…). Cela permet à Chip Zdarsky de nous livrer des histoires loufoques sans devoir se soucier de ce qu’il adviendra après, puisqu’il s’agit de rêveries ! L’auteur a donc la liberté de faire ce qu’il veut des personnages pendant ces passage oniriques, et ne s’en prive pas car il va loin en ce qui concerne le farfelu, avec des allusions assez drôles lorsqu’on a les références en tête.

Le Jughead de cet album n’a strictement rien à voir avec sa version télévisée, en dehors de son nom et de son bonnet-couronne : nous avons ici affaire à un rêveur glouton, très loin du personnage plus sombre de la série. L’ambiance est d’ailleurs très différente de l’adaptation télévisée, on reste en effet dans une atmosphère bon enfant, à l’image des Archie Comics, sans le côté glauque de Riverdale, et tout est prétexte à mettre en scène des moments amusants avec des personnages qui ne se prennent pas au sérieux et en prennent pour leur grade à plus d’une occasion.

La succession d’histoires de l’album permet de passer un bon moment de lecture, en s’amusant avec les versions revisitées de l’entourage de Jughead. L’auteur semble beaucoup s’amuser avec le personnage et son univers, et il en ressort que la lecture de cet album est particulièrement agréable. On se retrouve même à se dire « ah mais c’est déjà fini ? » lorsque vient le temps d’en tourner la dernière page…

La partie graphique de l’album a été confiée à Erica Henderson, dont le style fait des merveilles pour retranscrire le côté farfelu du scénario. Le trait est en effet très cartoony, ce qui contribue à la légèreté de l’ambiance et renforce son côté humoristique.

Côté bonus, nous avons droit au scénario d’un épisode, aux recherches graphiques sur les personnages et une galerie de couvertures alternatives.

Un excellent album, idéal pour passer un moment de lecture plein de bonne humeur.


Saga tome 9
Saga t9 - Novembre 2018

Urban Comics
Collection Urban Indies

152 pages – 15.5€
Novembre 2018 – Cartonné

Brian K. Vaughan
Fiona Staples

La perte de leur second enfant a été un choc pour Alana, Marko et l’apparition d’une vision fantomatique de leur futur enfant n’a pas arrangé les choses. Malgré ce drame, les choses semblent s’arranger pour tout le monde (ou presque) : Pétrichor et Prince Robot sont devenus inséparables, Alana et Marko sont plus soudés que jamais autour de leur nouveau projet, tandis qu’Hazel et Écuyer apprennent lentement mais difficilement à se connaître. De son côté, Le Testament est devenu l’esclave d’Ianthe qui souhaite à tout prix nuire à la famille d’Hazel… La menace approche et tous ne s’en sortiront pas indemne…
Contenu VO : Saga vol. 9 (#49-54)

Sous couvert d’une atmosphère de space fantasy, Saga nous livre tome après tome une réflexion sur des thèmes pourtant bien près de notre quotidien. Ce neuvième tome ne fait pas exception, et s’avère tout aussi passionnant que les précédents.

Avec Saga, on ne voit vraiment pas le temps passer et cela à deux niveaux : déjà à la lecture des albums, qui se dévorent davantage qu’ils ne se lisent, mais aussi tout au long de la série car le niveau n’a pas baissé d’un iota alors que nous en sommes tout de même au neuvième tome. Le talent de Brian K. Vaughan pour raconter des histoires fait une nouvelle fois des merveilles, et ce jusqu’à la fin de l’album qui a de quoi prendre aux tripes plus d’un lecteur !

Comme je le disais plus haut, Saga traite des thématiques réelles à travers le prisme de la space fantasy, et cela fonctionne très bien ainsi. La famille et les relations compliquées entre ses membres sont au cœur de l’histoire, le tout enrobé dans une atmosphère étrange. Les intrigues en cours depuis le début de la série progressent sans perdre de leur intérêt, notamment grâce à la caractérisation soignée des personnages, ce qui est également un trait où on reconnait bien le travail de Brian K. Vaughan.

La recette Saga, mêlant donc action et moments d’émotion, a été éprouvée au cours des huit tomes précédents et s’avère toujours aussi efficace dans celui-ci. L’ennui est totalement absent de ces pages, grâce à un rythme savamment calculé qui permet au lecteur de toujours rester captivé par ce qui se déroule sous ses yeux. Les dialogues sont soignés, et vu le final de l’album je me demande vraiment jusqu’où on va aller !

Concernant le scénario, j’aurai juste un léger bémol sur les passages intimes entre les personnages : loin de moi l’idée de jouer au pudibond de service, mais je trouve que certains sont un peu longs par rapport à leur utilité dans le récit. A un moment, on a envie de dire « c’est bon on a compris » tandis que pour le coup l’auteur donne l’impression d’avoir un peu rallongé la sauce.

Du côté du graphisme, là aussi on retrouve le talent de Fiona Staples pour dessiner des planches très bien réalisées. L’ambiance étrange de Saga doit beaucoup à son illustratrice, qui n’a pas son pareil pour dépeindre des mondes étranges et des créatures qui ne le sont pas moins avec beaucoup d’efficacité.

Un excellent album, poignant et passionnant à la fois.




Daredevil Legacy tome 1
Daredevil Legacy t1 - Novembre 2018

Panini Comics
Collection 100% Marvel

160 pages – 18€
Novembre 2018 – Cartonné

Charles Soule
Stefano Landini / Ron Garney / Mike Perkins

Le maire de New York vient d’être élu et c’est désormais Wilson Fisk. Est-ce que Daredevil va encore pouvoir agir dans une ville dirigée par son pire ennemi ? Mais face au Caïd, la solution pourrait bien venir du nouvel emploi de Matt Murdock…
(Contient les épisodes US Daredevil (2016) 595-600, inédits)

Avec ce tome commence un nouveau cycle pour Daredevil, toujours sous la plume de Charles Soule.

L’auteur nous avait laissés sur un véritable choc à la conclusion de l’album précédent : Wilson Fisk à la mairie de New York ! Il est donc bien établi que Wilson Fisk est arrivé à un poste surprenant (d’un autre côté parmi les maires de New York fictionnels chez Marvel on a bien eu J. Jonah Jameson…) mais aussi prompt à pourrir la vie de Matt Murdock… Il est amusant de voir le Caïd dans ce rôle de maire, quelques décennies après sa tentative avortée d’y placer un homme de paille sous la plume de Frank Miller dans un arc narratif qui avait montré le côté impitoyable de Daredevil.

Comme dans les tomes précédents, Charles Soule utilise judicieusement son expérience d’avocat pour nous dépeindre un Matt Murdock dont l’activité professionnelle est dépeinte avec soin. L’histoire est intéressante, avec un face à face captivant entre les deux manipulateurs que sont Murdock et Fisk, chacun à son niveau. Les deux hommes se livrent une partie de poker menteur tout au long de l’album, le premier jouant du secret de son identité (comme quoi même de nos jours une identité secrète pour un super-héros c’est pratique) et le second combattant ce dernier sur deux tableaux sans le savoir et en faisant tout pour compliquer la vie de ce qu’il pense être ses deux adversaires.

L’album est en tout cas passionnant (à part quelques morceaux dont je parle après), avec une très bonne utilisation du contexte tendu entre les deux hommes. Le fait que l’identité secrète de Daredevil soit à nouveau secrète permet de sortir de l’ornière que constitue la relation de haine cristallisée entre ce dernier et Wilson Fisk : certes les deux hommes se détestent et font tout pour se neutraliser mutuellement, mais on n’est plus sous l’héritage omniprésent de l’ère Miller même si Charles Soule ne fait pas pour autant table rase du passé de ses personnages.

Le seul point faible de l’album concerne, comme dans le précédent, la partie où Blindspot intervient et les circonstances du retour de sa vue. L’auteur est nettement plus à l’aise dans un cadre vraiment urbain et la partie d’échecs que jouent Daredevil et le Caïd, mais nettement moins quand il s’agit de partir dans d’autres directions.

Du côté du dessin, les artistes à l’oeuvre livrent des planches très réussies. L’ambiance sombre de l’histoire est très bien rendue, qu’il s’agisse des passages urbains ou d’autres qui sont moins terre à terre.

Un très bon album, passionnant mais ratant l’excellence de peu à cause de l’histoire de Blindspot qui n’est pas très passionnante.


C’est tout pour aujourd’hui !

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

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