Watchtower Comics

Les comics et leur univers,
avec vous depuis 2006

Vous n'êtes pas connecté(e)
sur le site.

Se connecter

Vous n'avez pas de compte ? Inscrivez-vous, c'est rapide et gratuit !

Newsletter

Tipee
Soutenez-nous sur Tipeee

Derniers films

The Marvels
Guardians of the Galaxy
Ant-Man & la Guêpe - Quantumania
Black Panther Wakanda Forever
Thor love and thunder
Dr Strange in the multiverse of madness

Catégories

Le lundi c’est librairie ! #32

Le lundi c'est librairie !

Comme promis, après une chronique consacrée à 100 Bullets la semaine dernière, Le lundi c’est librairie ! se tourne de nouveau vers l’actualité en VF.

Je vous propose cette semaine de nous intéresser à The Boys t12, Superman – La dernière bataille de la Nouvelle Krypton, Lobo/The Authority – Le cahier spécial vacances et Unwritten t2.


The Boys t12The Boys t12 : Un album bien sérieux et qui marque un tournant pour la série

Avec ce douzième album, la série The Boys est toujours engagée dans le virage vers un ton plus sérieux que Garth Ennis a choisi de lui faire emprunter depuis peu. On retrouve certes toujours de la parodie de super héros et des passages outranciers, mais l’auteur continue d’abattre ses cartes en montrant que son histoire est plus complexe qu’une simple parodie de super héros et qu’à l’instar du Protecteur il a une idée derrière la tête. On apprend encore pas mal de choses, et la relation de Hughie et Stella entre dans une nouvelle phase…Quant à Butcher, qui a des rapports tendus avec Hughie depuis les évènements, il montre ici à quel point il tient à son protégé en essayant de le ménager au maximum tout en devant « être cruel pour être gentil », ce qui le rend assez attachant…Du côté du dessin, c’est Russ Braun qui tient les crayons et même si on ne retrouve pas le niveau des débuts où Darrick Robertson était très inspiré, le rendu n’est pas vilain du tout. J’ai des sentiments mitigés sur l’évolution de la série, je trouve que l’histoire est très intéressante de la façon dont elle évolue (comme je le disais pour le tome 11, elle a gagné en maturité), mais j’ai l’impression d’avoir été un peu floué : Ennis nous a appâtés avec une histoire où le délire était de mise avec des parodies toujours plus trash des super héros les plus connus, pour au final obliquer vers quelque chose de beaucoup plus sérieux. L’auteur avait certainement cette idée depuis le départ, car l’évolution de son univers suit un cheminement logique et sommes toutes assez cohérent quand on regarde d’autres titres comme Preacher où le trash n’est pas gratuit, mais ça me fait un peu comme si Les Nuls s’arrêtaient en plein milieu d’un sketch bien barré pour parler de  choses sérieuses. J’ai bien aimé cet album, mais j’ai l’impression d’avoir à la fois perdu et gagné quelque chose avec cette nouvelle orientation, qui même si elle était déjà perceptible dans l’album précédent devient maintenant plus marquée.


Superman - La derniere bataille de la Nouvelle KryptonSuperman – La dernière bataille de la Nouvelle Krypton : Sympa mais il était temps que ça s’arrête…

Après deux Big Books où Panini avait rassemblé les épisodes traitant de la Nouvelle Krypton, voici le dernier album sur le sujet. Signés James Robinson et Sterling Gates, les histoires de cet album relatent le combat désespéré de la « Superman family » (Superman, Supergirl, Mon-El, Superboy), de la Légion des Super-Héros (là il y en a trop) et de la Nouvelle Krypton contre l’implacable Brainiac. Au final on se retrouve avec un pavé très dense, où il se passe beaucoup de choses (et où on fait de temps en temps référence à du contenu inédit en VF) et Legion oblige c’est sommes toutes assez compliqué (parce que quoi qu’on en dise, quand la Légion est dans le coin, c’est compliqué). Les intrigues se tissent entre deux raclées Kryptonniennes, ça se trahit dans tout les sens, bref Robinson et Gates sont en roue libre et même si tout ceci reste sympa on est très loin de la qualité des épisodes précédents et du coup je trouve qu’il était temps que ça s’arrête (même s’il reste des choses qui y font suite, je pense qu’on peut faire une croix dessus en VF dans un premier temps). Les récits sont plutôt épiques, la « Superman Family » trouve là un adversaire à sa mesure et on a largement notre dose de bastons survitaminées (on ne dira pas que Superman s’en sort facilement là). Mais ça ferait presque trop…ou alors c’est le volume qui n’aide pas, peut être que ce serait mieux passé avec des albums plus petits. Du côté du dessin, il y a beaucoup d’artistes, crossover oblige, et le niveau est globalement bon. Un album à lire si vous avez aimé les deux premiers ET que vous voulez absolument connaître la fin, sinon au prix du Big Book j’ai un peu peur que vous ne soyez déçus… (même j’ai trouvé ça sympa, je suis conscient d’être bon public).


Lobo/The Authority - Le cahier spécial vacancesLobo/Authority – Le cahier spécial vacances : Sans aucun doute l’album le plus barge que j’ai lu de toute ma vie !

Quand j’ai su que Lobo et Authority, qui ne font pas dans la dentelle chacun dans leur style, se rencontraient dans un album, je m’attendais à un album bourrin et barré. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que j’étais encore en dessous de la vérité ! A côté de cet album, Nextwave de Warren Ellis (qui est déjà bien barré) est un documentaire d’Arte…On commence donc par un épisode plutôt ancien (une vingtaine d’années) où on retrouve Lobo, engagé par le Lapin de Pâques pour tuer le Père Noël. Cela donne un véritable carnage où le « mec plus ultra » se livre à un massacre sans nom. Rien que cette partie m’a laissé sans voix, c’est complètement barge, ultra violent et sommes toutes assez drôle. On passe ensuite à la rencontre avec Authority, basée sur le fait que la petite Jenny tombe par hasard sur le comic book du premier épisode, et veut punir le méchant clown qui a tué le Père Noël. Là aussi on part dans des délires sans fin, avec une parodie très réussie du super groupe, et de la méchanceté gratuite à chaque case…et puis dans une troisième histoire, les auteurs Keith Giffen et Alan Grant) bouclent leur cycle, avec encore un récit barré qui permet de tout remettre d’équerre (mais pas dans la dentelle, vous vous en doutez). Du côté du dessin, les trois récits sont signés Simon Bisley, qui a un style très particulier mais qui donne corps à la folie du scénario. C’est hyper caricatural, il y a de la tripe partout mais ça ne détonne pas. L’album est ensuite complété par deux histoires courtes, respectivement signées par Tom Peyer & Cary Nord et Will Pfeiffer & Scott Iwahashi. La première, mettant en scène Apollo et Midnighter, nous parle des effets dévastateurs d’une idée. C’est plutôt bien pensé et le graphisme est très sympa. La seconde par contre, où on retrouve Jack Hawksmoor, ne m’a guère convaincu : le scénario ne m’a pas intéressé, et le graphisme non plus, ça fait plus bouche trou… A noter que Jérôme Wicky, qui traduit le livre, a signé une adaptation riche en termes fleuris qu’il affectionne, ce qui rend la lecture très plaisante, mais j’ai trouvé un peu lourds les clins d’oeil à ses copains de Superpouvoir en début de livre…En tout cas je ne sais pas si c’est un album à recommander (à part à Stéphane, je sais qu’il va l’adorer), car il est vraiment très spécial. J’ai bien rigolé, mais ce n’est pas à mettre entre toutes les mains !


Unwritten t2Unwritten t2 : Un second album tout simplement brillant

Après un premier album où Mike Carey a posé les bases de son univers, nous retrouvons Tom Taylor qui tente de percer le mystère qui l’entoure. Dans le premier album, l’auteur avait laissé planer le doute sur le fait que Tom Taylor soit en fait l’incarnation d’un personnage fictionnel qui aurait rejoint le monde réel (d’où le titre – intraduisible – Unwritten, symbolisant le passage de l’écrit au physique). Nous continuons dans cet album à essayer de comprendre ce qu’il en est vraiment, l’auteur ne nous facilitant guère la tâche et certains sous-entendus laissant même entendre que la vérité est encore beaucoup plus complexe qu’elle ne le parait. La quête de Tom Taylor devient celle du lecteur, car nous n’en savons pas beaucoup plus que lui et le pourquoi du comment ne nous est dévoilé que par petites touches. On retrouve ici le propos du premier album, à savoir la puissance des histoires, exploité d’une façon particulièrement intelligente (ainsi que les effets néfastes de l’altération des histoires). La narration est très soignée, avec la relecture de passages entiers à travers d’autres yeux. Quant au dessin, signé Peter Gross, il est très réussi et contribue très fortement à la mise en place de l’ambiance très particulière de cette série qui ne l’est pas moins. Avec ce deuxième tome, nous ne pouvons que constater que l’excellent début d’Unwritten n’était pas un accident mais bel et bien le commencement d’une excellente série de Vertigo, qui n’a pas à rougir de la comparaison avec ses illustres aînées. J’espère que cette série sera poursuivie par Urban Comics, ce serait un crime de laisser en plan une merveille pareille…


Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.

La semaine prochaine, Le lundi c’est librairie ! vous proposera un petit mélange de titres récents et de titres un peu plus anciens, le tout en VF…

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

7 pensées sur “Le lundi c’est librairie ! #32

  1. Pour The Boys je ne suis pas aussi mitigé que toi. Depuis le tome 1, Butcher a bien dit que les super sont des psychopathes et des enfoirés. Jusqu’à présent, Ennis a souvent donné dans le parodique trash, et il a quand même passé au crible pas mal des grands groupes : X-Men, les Vengeurs, la JLA (encore que ce n’est pas fini avec elle). Et ce tome continue en dézinguant les religions et les super (et donc les super-religieux).
    Après il est certain que The Boys ne pouvait pas continuer aussi longtemps avec le même esprit, et au bout de 12 tomes tu es obligé de multiplier les sous-arcs tout en densifiant l’intrigue originale (en l’occurrence Vought/Le Protecteur/Les Gars). ça fait deux tomes qu’Ennis pose un peu son récit, mais il ne lève pas le pied sur le trash, surtout en visant le protecteur (les photos du T11 quand même !!). Herogasme ce n’était pas il y a si longtemps, et c’est cet épisode qui lance la future offensive des supers. On peut en effet se poser la question de savoir si Ennis avait tous les éléments de son récit quand il a commencé sa série, il n’empêche que l’évolution est logique avec son ambition, tout en gardant sa tonalité salace bienvenue.

    1. @pacclerouge : Je suis d’accord sur le fait que la progression est logique, mais je trouve qu’il y a un sérieux de ton qui devient plus prédominant. Les albums précédents étaient beaucoup plus drôles, malgré les subplots déjà présents. Là j’ai eu l’impression que Ennis se dit « bon assez déconné maintenant ».

      Mais après c’est peut être juste une question de sensibilité personnelle…

      1. @mdata, ça ne fait que deux tomes qu’Ennis a un peu mis la pédale douce (et encore parce l’académie des jeunes héros avait son lot de ridicule) sur l’humour. Parce que le T10 sur les origines des gars étaient quand même sacrément barré. A mon avis c’est l’histoire d’amour qui en prenant de plus en plus d’espace empiète sur la déconne en mode artillerie lourde.

        1. @pacclerouge : Je ne voyais pas les choses sous cet angle mais c’est assez vrai. En tout cas je suis d’accord que le tome avec les origines des Boys était tout sauf sérieux 🙂

  2. J’ai trouvé le dernier The Boys, Ennis fait évoluer la situation de manière radicale.

    Par contre j’hésite pour le Lobo/Authority, j’aime bien quand c’est décalé mais je trouve l’alternance des dessins bizarre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ca peut vous intéresser... x