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John Byrne

Wolverine

Quand on lit des comics depuis quelques temps, il est difficile de ne pas avoir lu un jour ou l’autre une histoire de John Byrne.

Pour ce premier dossier, je vais donc survoler ses différents travaux en tant que scénariste et donner mon avis dessus. Les séries sont classées par ordre alphabétique.

Iron Man – La seconde guerre des armures (Iron Man – Armor Wars II) : Pas mal, sans plus

Lorsque John Byrne arrive sur le titre (avec John Romita Jr), c’est pour opposer Tony Stark à son propre corps qui est manipulé par un mystérieux ennemi. On assiste également au retour du Mandarin, bien plus imposant que le pitoyable clown de l’époque anti-communiste primaire du héros. A la fois grand fan d’Iron Man et de John Byrne, je n’ai pas accroché ?? ce run. L’histoire du « téléguidage » de Stark est un peu foireuse, et les épisodes se lisent sans grand enthousiasme. Le fait aussi de cultiver des mystérieux mystères (comme l’identité du vilain qui a pourri la vie de Stark) n’a pas joué en la faveur de ce run. Il est certain que les auteurs tombent tôt ou tard sur un personnage qui ne leur convient pas : JMS et Millar se sont plantés sur les FF, tandis qu’Iron Man n’est pas la spécialité de Byrne.







La Division Alpha (Alpha Flight) : Excellente série

A la base simples figurants dans l’univers des X-Men, les Canadiens de la Division Alpha sont devenus des membres à part entière de l’univers Marvel, avec leur propre série. Byrne a réussi a donner à ces personnages une épaisseur qu’ils n’avaient pas à l’origine, alors qu’ils n’étaient que de simples adversaires « sur mesure » pour les X-Men. Même si le concept initial a vite été abandonné (sélection et appel des membres un peu comme dans MASK) , la série aura été excellente de bout en bout pendant la présence de Byrne (ça s’est très vite dégradé après son départ). L’ambiance très particulière de cette série, oscillant entre le super héroïque, la SF et le mysticisme, est pour beaucoup dans son succès.








Les Quatre Fantastiques (Fantastic Four) : Tout simplement mythique

Difficile de parler de John Byrne sans parler des FF. Il s’agit pour beaucoup de son meilleur travail en tant qu’auteur, et d’une des meilleures périodes des FF. On retrouve tout ce qui fait le charme des FF – du cosmique, les empoignades entre la Chose et la Torche, les inventions de Red Richards (avec des explications détaillées)- dans des histoires variées et très fouillées, alternant l’humour, la bagarre et la psychologie. Fatalis prend également une dimension différente, Byrne laissant transparaitre une certaine forme de noblesse au delà du simple vilain. Les personnages gagnent également en maturité, que ce soit en confrontant la Torche aux conséquences de sa célébrité ou en faisant subir à la Femme Invisible (nouveau nom de la Fille Invisible dans ce run) une fausse couche et un viol psychique. Si vous voulez vraiment saisir l’essence de la série, outre les épisodes de Lee et Kirby il vous faut lire ceux de John Byrne, qui a propulsé la série vers des sommets que bien des auteurs n’ont pas réussi à atteindre.






Les Vengeurs de la Cote Ouest (Avengers West Coast) : Bonne relance du titre

Alors que la série avait débuté sur les chapeaux de roues, notamment avec la mini-série reprise dans un RCM, le titre s’est vite épuisé et tournait en rond (allant jusqu’à proposer le retour de la première femme de Henry Pym). Comme à son habitude, Byrne est arrivé et a fait table rase de tout ce qui le dérangeait pour retrouver le concept : une équipe de Vengeurs, point barre. A travers des histoires intéressantes, tournant autour du fil rouge de l’enlèvement de Vision et de son démantèlement, l’auteur a relancé efficacement le titre et s’est même permis quelques audaces comme le retour de la première Torche Humaine. Malgré ses qualités, ce run n’est cependant pas exempt de défauts et quelques longueurs ont un peu plombé les histoires. Sa fin brutale (Byrne ayant claqué la porte) n’aura pas permis de voir se développer les idées originales de l’auteur, qui avait des plans à long terme pour la Sorcière Rouge (ses successeurs s’en sont quand même bien tiré). A noter que ce run a été particulièrement visé par une vague de retcon lors d’Avengers Forever.






Miss Hulk (Sentational She-Hulk) : Tout simplement fun

J’ai lu peu d’épisodes de Miss Hulk par Byrne mais j’en garde un souvenir d’une série particulièrement sympathique et qui ne se prend pas au sérieux. Après avoir suivi les aventures de la Miss dans les pages des Fantastiques, la voici dans une série particulièrement loufoque, n’hésitant pas (à l’instar de Deadpool bien plus tard) à converser avec le lecteur. Ce n’est certes pas une série inoubliable mais au moins on s’amuse beaucoup en la lisant. John Byrne semble avoir beaucoup de sympathie pour ce personnage, et cela se ressent bien à la lecture de ses aventures.









Namor (Namor the Sub-Mariner) : Le renouveau du Prince des Mers

Depuis ses débuts, Namor a toujours eu un traitement inégal suivant les auteurs. On l’a vu en héros de guerre, en souverain mégalomane, en allié amoureux de la Femme invisible…Avec aussi peu de cohérence, il est difficile de s’attacher à ce personnage. Pourtant c’est avec cette série que Byrne a posé les fondements d’un Namor bien plus intéressant. En conservant la personnalité du personnage déjà employée dans les FF ou la Division Alpha, l’auteur fait ressortir toute les noblesse du personnage et explique de façon intelligente ses sautes d’humeur altérant son comportement. La série est en tout cas particulièrement intéressante et agréable à lire, malgré quelques longueurs. On retrouve cependant un travers qui est pourtant d’habitude présent chez son collègue Chris Claremont, à savoir une tendance à intégrer ses personnages fétiches alors qu’il n’ont pas trop de rapport avec la série. Claremont place des X-Men partout, dans Namor on retrouve Iron Fist (les épisodes sont cependant très bons) et Wolverine (je cherche toujours le rapport). Par contre les épisodes mettant en scène les anciens Invaders (Cap, la Torche, Spitfire…) ne sont pas à classer dans cette catégorie, vu que Namor faisait partie du groupe. A noter que la série devient très sombre lorsque le dessin est assuré par Jae Lee : une orientation déconcertante (cela devient plus violent) mais la qualité de la série n’en souffre pas.




Next Men (John Byrne’s Next Men) : Variation autour du concept des X-Men

N’ayant pas encore lu le second omnibus de Next Men, je ne peux me prononcer que sur la première moitié de la série. Nous avons donc ici une série fort bien conçue, offrant une variation sur le concept des X-Men (un groupe de jeunes héros apprenant à vivre avec leurs pouvoirs). Je parle de variation car l’histoire est totalement différente, et est très intéressante. J’en reparlerai plus longuement une fois que j’aurai eu (et lu) le second omnibus, mais en tout cas la première partie de cette série ne m’a absolument pas déçu, les histoires sont variées (même si tournant autour d’un même thème central) et les personnages attachants.









Superman – L’homme d’acier (Superman – The man of steel) : Reboot ambitieux d’une légende

Lorsque John Byrne travaille pour DC dans les années 80, on lui confie une mission cruciale : rebooter Superman dans le cadre de la remise à plat de Crisis on Infinite Earths. Grand amoureux du personnage, l’auteur s’est attelé à la tâche avec enthousiasme et ne fait pas les choses à moitié : la période Superboy du héros est tout simplement supprimée, les Kent sont en vie et Clark Kent n’est pas un individu timide et maladroit (il est ici un ancien champion de football Américain et est censé faire de la musculation pour expliquer son physique atlhétique). La personnalité de Superman est également retravaillée au niveau de la dualité Clark Kent/Superman. Byrne voulait aller encore plus loin et retirer Lois Lane de la vie du héros, en faisant de Lana Lang son grand amour mais là par contre DC a dit non (on notera que l’idée a fait son chemin dans la série Smallville). Ce reboot fut ambitieux, donnant des aventures très agréables à lire (je me base sur les deux volumes publiés par Panini). Cependant il n’a pas eu d’effets permanents : sous la pression des fans, de nombreux éléments de ce reboot ont subi des retcon ultérieurs.




X-Men – Les années Fantôme (X-Men – Hidden years) : Une bonne idée malheureusement pas très bien exploitée

L’idée de départ de cette série est séduisante : combler le trou entre le dernier épisode des anciens X-Men et le début des nouveaux. Simplement, même si la série est loin d’être nulle, Byrne va se prendre les pieds dans le tapis. Tout d’abord, il y a la surenchère d’altérations de l’histoire des X-Men : très régulièrement nous voyons l’insertion rétroactive d’éléments de la mythologie des nouveaux X-Men dans celle des anciens. C’est ainsi qu’on peut croiser Tornade ou le Phénix bien avant leur entrée dans l’univers des X-Men. Un peu ça va, après ça fait trop. Il y a aussi la structure narrative des premiers épisodes qui est déconcertante : les X-Men sont longtemps séparés. Ca marche bien avec la Division Alpha, mais avec une équipe aussi soudée ça passe mal (même si cela fut déjà pratiqué lors de la « mort » de Xavier). Un autre souci vient du respect de la chronologie : alors que ces épisodes sont censés se passer vers le début/milieu des années 70, un grand nombre d’anachronismes met à mal le cadre temporel et ça fait désordre. Mais bon, malgré tous ces défauts la série est assez agréable à lire, fort heureusement. A noter que cette série a été stoppée lors de la purge des titres mutants par Joe Quesada, ce que Byrne digéra assez mal (et du coup il a quitté Marvel, à priori définitivement).



C’est donc la fin de ce dossier. J’ai tâché d’être le plus objectif possible, ce qui n’est pas simple vu que c’est un auteur dont j’aime beaucoup le travail. C’est juste dommage que je n’ai pas lu ses travaux contestés comme Spiderman Chapter One, mais peut être qu’un jour je finirai par en lire.

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

8 pensées sur “John Byrne

  1. Merci pour ce dossier sur John Byrne. Très complet et instructif. J’aime beaucoup cet immense artiste. Il excelle dans tout ce qu’il fait ; Scénario, Dessins, Encrage.
    Ce n’est pas donné à tout le monde d’être aussi bon partout ! Il doit en dégouter plus d’un ! Mention spéciale pour Fantastic Four et Mext Men 😉

  2. Je sens que je vais bien aimer ces dossiers !
    Pour n’en avoir fait qu’un seul dans ce genre, je sais que c’est long à faire, très long même !
    Donc merci, et bon courage !

  3. Merci je suis content que ça vous plaise 🙂

    Je compte faire un dossier par mois environ, enfin jusqu’à ce que j’ai épuisé mon pool d’auteurs 😉

  4. Il manque son run sur Wonder Woman et ses travaux actuels sur l’univers Star Trek, mais en même temps, je comprends qu’on ne puisse pas tout lire, ou qu’on ne puisse parler de tout en une seule fois…

    Et à la décharge de l’auteur, je rajouterais qu’il a eu tendance, toujours, à s’accaparer les univers qu’il visite en tant qu’auteur (que ce soit Marvel ou DC, mais surtout Marvel) pour en établir la nouvelle continuité.

    Ce qu’on lui pardonne parce qu’il fut un merveilleux artiste dans les années 70 et 80, nous offrant les plus belles pages de l’histoire du comic.

    Donc, merci pour ce chouette article, mdata.

  5. Je suis content que ce dossier ait plu 🙂

    C’est clair que je ne vise pas l’exhaustivité, je ne peux parler que de ce que j’ai lu. N’empêche, Wonder Woman par Byrne ça doit donner 🙂

  6. Tout à fait. Personnellement, et j’en suis attristé, je trouve que le bonhomme a mlheureusement vieilli (son boulot de maintenant ne vaut pas ce qu’il a pu produire dans les années 80). Mais il sait encore tenir sacrément bien un crayon.

    Ses FF étaient vraiment excellents, très ingénieux, très bien écrits, très fins psychologiquement. Et il a toujours eu à coeur de rationnaliser l’Univers Marvel : voir l’explication apportée à l’impossibilité de guérir durablement la Chose, qui fait écho à celle donnée à propos de Namor (dont on a fait tout et n’importe quoi ces derniers temps, je trouve).

  7. Le run sur alpha flight et les x men était épique : de l’émotion, ce qui manque aujourd’hui à pas mal de séries il me semble !

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