Après un premier et un second bilan de lecture, il est temps de parler de quatre nouveaux titres du mois d’octobre.

Je vous propose de nous intéresser à Deadpool 5, Marvel Stars HS 1, Marvel Universe 29 et Ultimate Spiderman 10.

Deadpool 5 : Barré et rigolo

On commence par conclure l’arc entamé le mois dernier, opposant Deadpool à un singe tueur à gages (je ne sais pas ce que prend Daniel Way mais ça doit être costaud). L’épisode est plutôt amusant, l’auteur en remettant une grosse couche sur le fait que personne ne supporte Deadpool dans le « métier » des super héros (et je me demande si un passage n’est pas une parodie de l’arrivée du Beyonder sur Terre dans Secret Wars II). Mais malgré le ton assez délirant de l’épisode, il y a tout de même des choses un peu touchantes, ce qui ne gâche rien…Du côté du dessin, le trait cartoony de Carlo Barberi colle parfaitement à l’ambiance déjantée de l’épisode. On passe ensuite à un épisode qui semble être une parodie des épisodes où Wolverine erre seul de ville en ville. L’histoire est particulièrement barrée, tournant en ridicule tous les clichés de l’étranger qui arrive en ville et résout tout, mais ballade également le lecteur car tout n’est pas si simple.  En tout cas le résultat est plaisant à lire, d’autant que le dessin de Tan Heng Huat est plutôt réussi. La série semble se bonifier avec le temps, et on en arrive à oublier les épisodes poussifs du premier magazine.

Marvel Stars HS 1 : Un hors-série qui laisse sur sa faim

Comme pour Siege, Panini propose un (tout) petit hors-série pour entamer le nouvel event de Marvel : Fear itself. On commence donc par quelques pages qui spoilent allègrement le Marvel Icons HS 23 à sortir au mois de décembre, et qui présentent un peu le personnage de Sin. Ce n’est pas inintéressant (je ne connaissais pas bien le personnage) mais c’est juste dommage qu’il y ait ce décalage avec des épisodes à venir. On passe ensuite à une histoire un peu plus longue où sont posées les bases de Fear itself. C’est plutôt bien fichu, le pitch a l’air de tenir la route et le personnage de Sin est plutôt bien exploité. Reste à voir ce que ça va donner ! On termine ensuite par une courte histoire (I am an Avenger), qui fait office de bouche-trou (oui même sur un 48 pages vendu 4.20€ on trouve un bouche-trou…). L’histoire est plutôt bien faite, le message qu’elle véhicule est à mon avis important et je dirais même qu’il est pertinent de la part d’un éditeur de comics de l’évoquer, mais bon elle n’est pas indispensable non plus. Du côté du dessin, Le niveau est globalement bon, les différents artistes s’en tirent très bien. A noter qu’une interview de Matt Fraction figure au sommaire de la revue, c’est suffisamment rare chez Panini pour être apprécié et j’espère que cela se reproduira car c’est intéressant.

Marvel Universe 29 : La guerre du Chaos démarre en fanfare !

Ce mois-ci, on retrouve Hercule au cœur d’une nouvelle aventure : Chaos War. Le fils de Zeus, toujours accompagné d’Amadeus Cho, se retrouve embarqué dans une guerre de grande ampleur contre une entité surpuissante. J’ai trouvé le concept plutôt intéressant, malgré une impression d’arriver au milieu de l’histoire : en effet aux dernières nouvelles en VF Hercule était mort, et donc sa résurrection et l’acquisition de ses nouveaux pouvoirs ont eu lieu dans des épisodes inédits chez nous. Cela ne gêne pas la compréhension de l’histoire, mais c’est dommage de suivre les aventures du Divin Hercule en pointillés…En tout cas si on recherche du bigger than life, on est servis avec Chaos War et ses bagarres de dieux ! Outre 3 épisodes de Chaos War (écrits par Greg Pak et Fred Van Lente et dessinés par Koi Pham), on trouve également deux récits : Chaos King et Ares. La première (signée Montclare et Kaluta), divisée en 3 chapitres, est plutôt bien fichue et permet de bien saisir le côté universel de la menace affrontée par Hercule. La seconde (eOeming, Segovia et Rodriguez), centrée sur Ares, permet de raccrocher un peu les wagons avec le contenu inédit en VF et surtout de disposer d’une très bonne histoire sur le personnage. Le graphisme est en tout cas un peu particulier dans ces histoires (à part l’épisode sur Ares) mais ce n’est pas vilain et l’histoire est bien servie. Je ne dirais pas que c’est aussi palpitant que Guardians of the Galaxy mais en tout cas ce début est prometteur et donne envie d’en lire plus (en espérant que les ressemblances avec Blackest night vont rester superficielles sans sombrer dans le repompage).

Ultimate Spiderman 10 : deux épisodes très agréables à lire

Ce mois-ci, c’est le prélude du prochain électro-choc de l’univers Ultimate (abondamment spoilé par les médias) : la mort de Spiderman (en version Ultimate bien sûr). On reprend donc où on s’est arrêtés, avec Spiderman qui doit apprendre à devenir un vrai super héros en compagnie d’Iron Man. Bendis prend ici le parti de construire une relation entre les deux personnages qui fait un peu écho à celle que leurs homologues de l’univers 616 ont construit avant Civil War, et ça fonctionne plutôt bien. Mais le cœur de l’histoire concerne un mystérieux artefact nommé La clef du Zodiaque, qui semble doué de pouvoirs immenses. L’histoire est intéressante, et les révélations sur Mysterio sont inattendues et déroutantes (j’ai ma petite idée sur le pourquoi du comment cependant). Du côté du dessin, plusieurs artistes sont au travail : Sara Pichelli, David Lafuente, Lan Medina, Elena Gasagrande et Ed Tadeo. Le résultat est loin d’être vilain, je n’irais pas jusqu’à dire que les planches sont super belles mais c’est plutôt sympa comme graphisme et c’est très dynamique.

Et voilà, c’est tout pour cette fois.

Rendez vous dans le prochain bilan de lecture pour les 5 dernières revues du mois.