La fin du mois de juin ayant été particulièrement chargée, j’ai manqué de temps pour faire le bilan de la seconde fournée du mois de juin. Maintenant que l’activité retombe un peu, il est temps de s’y mettre !

Batman Universe 7

On commence par un épisode de Batman & Robin concluant l’arc en cours, que j’ai trouvé un peu longuet personnellement. J’ai beau être client du Batman de Morrison, j’avoue que là il m’a un peu perdu en chemin avec son histoire de « faux Batman », d’autant que la conclusion est un peu connue de tous depuis un moment (il est pas finaud le Grayson ! ;)). Les deux épisodes suivant de la série entament un nouvel arc, qui se révèle très intéressant. On y trouve deux niveaux : la recherche de Bruce Wayne (l’idée des indices est bien amenée) et l’opposition Batman/Robin prend un tour inattendu quoique pas très original dans son traitement (sans trop spoiler, disons que les amateurs d’Iron Man vont se trouver en terrain connu). Côté dessin,Andy Clarke livre un travail très réussi qui met bien en valeur le récit. Pour finir, nous avons droit à trois épisodes de Batman signés Tony S Daniel et Guillem March, qui traitent du Sphynx…et franchement le niveau redescend par rapport à Batman & Robin (y compris le premier épisode longuet). J’avoue ne pas avoir trop saisi où l’auteur voulait en venir, je me suis ennuyé et j’étais plutôt content de finir la lecture, ce qui est rarement bon signe. Quant au dessin, il est tout juste correct.

Marvel Icons HS 21

Dans ce hors-série, nous trouvons la mini-série Steve Rogers : Super Soldier. On retrouve donc notre ex-Captain America encore une fois confronté à son passé, que Brubaker va encore une fois malmener (à force de le retconniser dans tous les sens, le passé de Cap se retrouve particulièrement rapiécé). En dehors de ça, l’histoire se laisse lire. Ce n’est certainement pas un chef d’œuvre, loin de là, et nullement une lecture indispensable, mais j’ai lu ce hors-série sans déplaisir. Je déplore certaines facilités scénaristiques (le passage sur la neutralisation des pouvoirs de Rogers est tiré par les cheveux), et un certain manque d’originalité sur certains aspects du récit, mais ce n’est pas non plus une purge comme j’ai pu le lire ici et là. Quant au dessin de Dale Eaglesham, je l’ai trouvé plutôt bon et servant bien le récit.

Marvel Top 2

Dans ce numéro, on retrouve la suite de World War Hulks, en commençant par Hulkpool (pour rappel : Deadpool « hulkisé »). Franchement je me suis beaucoup amusé avec ces deux épisodes, Jeff Parker s’amusant à faire revisiter les grandes périodes de l’histoire de Marvel avec le turbulent Hulkpool. C’est très drôle et ça se lit vraiment très bien, d’autant que le graphisme cartoony de Humberto Ramos colle parfaitement à l’ambiance délirante de cette histoire. Par contre pour la suite, nous avons droit à deux récits : Spiderman vs Thor et Captain America vs Wolverine, en versions « hulkisées »…autant la première se laisse lire (mais ne casse pas des briques), que l’autre est une véritable purge. Marvel aurait dû se cantonner à Hulkpool, qui explore le concept de héros hulkisés avec l’humour nécessaire pour faire passer le ridicule de la situation, parce que là avec ces récits qui se prennent au sérieux, la mayonnaise ne prend pas.

Marvel Universe 27

On commence par deux épisodes de Imperial Guards, très réussis et menés tambour battant. Outre des dialogues très réussis (les interactions entre les personnages sont bien trouvées), on trouve une histoire bien fichue (signée encore une fois par les siamois du cosmique Abnett et Lanning) qui tient particulièrement bien la route (et avec un final qui donne presque envie de crier « YESSS ! ». Quant au dessin de Kevin Walker, il sert très bien le récit qu’il illustre. On passe ensuite à un épisode des inégalables Guardians of the Galaxy, toujours égaux à eux-même. Le cocktail humour/sérieux est toujours aussi bien dosé et on ne s’ennuie pas une seconde dans cet épisode qui a un goût prononcé de trop peu. Quand au dessin, rien à redire, il est très bon. On passe ensuite à Nova, qui vivote depuis quelques temps (on est loin des premiers temps de la relance du titre), et nous livre ce mois-ci une version light du Tournoi des champions. C »est pas mal, mais ça ne casse pas non plus trois pattes à un canard (et ce n’est pas super original non plus). Du côté du dessin, c’est par contre très correct. On finit ensuite par deux épisodes des Inhumains, plutôt bien fichues. On en sait plus que la dernière fois sur le devenir de Flêche noire, et ce n’est pas forcément très réjouissant (je n’en dis pas plus). La suite est un peu convenue (y compris la conclusion, qui ne m’a pas surpris), mais ça reste vraiment pas mal du tout. C’est intéressant de voir comment la trame des séries cosmiques semble partir un peu dans toutes les directions mais finira ensuite par former un tout cohérent. Du côté du dessin, rien à redire, c’est très réussi.

Transformers 1

Diversifiant un peu ses licences, Panini se lance dans une série IDW sur les fameux robots transformables, qui ont retrouvé les feux des projecteurs avec les films de Michael Bay. La série qui commence dans ce numéro n’est cependant pas liée aux films (heureusement), on retrouve des personnages dans la lignée de ceux qu’on a connus avec le dessin animé des années 80. Je l’ai pris un peu sur un coup de tête, et je ne le regrette pas car l’histoire est vraiment très sympa. J’avais un a-priori négatif sur le rendu en comics des robots transformables mais ça rend plutôt bien dans ces deux épisodes. Je pense que je vais continuer à m’intéresser aux robots qui changent de forme, ayant été emballé par ce que j’ai lu.

Ultimate Spiderman 8

Dans ce numéro un peu plus épais que les autres, nous retrouvons Peter Parker aux prises avec les conséquences des agissements des Caméléons. J’ai trouvé ces épisodes particulièrement réussis, avec un ton très frais. On sent bien que Bendis se fait plaisir avec cette série, où il est nettement plus inspiré que dans ses autres travaux actuels. Certaines idées sont particulièrement bien trouvées (notamment autour de Jameson) et la conclusion de ce mois-ci est prometteuse. Quant au dessin, assuré par différents artistes dont Sara Pichelli et David Lafuente, il est plutôt réussi et sert bien le récit. Un bon numéro qui donne envie d’en lire plus, beaucoup plus !

X-Men Extra 84

Au sommaire de ce numéro, opération Flash forward oblige, on retrouve un arc complet de Weapon X signé Jason Aaron et Ron Garney. Les deux compères nous livrent ici leur vision de Terminator, version Wolverine/Deathlock. Comme d’habitude, le personnage de Logan est parfaitement exploité (Aaron est né pour écrire du Wolverine !), avec juste ce qu’il faut de son univers pour qu’il reste cohérent sans que cela ne devienne lourdingue. Ce coup-ci c’est le Logan « Vengeur » qui intéresse le scénariste, et il nous rend une très bonne copie comme à l’accoutumée. J’ai cependant remarqué des travers assez similaires à ceux de Bendis quand il écrit des titres Vengeurs (genre les vannes entre Spiderman et La Chose en pleine bagarre), qui me font penser que Aaron n’est pas fait pour décrire des équipes (comme Bendis) et j’espère que Marvel ne commettra pas la même erreur qu’avec Bendis (surexploitation de l’auteur en lui faisant faire tout et n’importe quoi). Du côté du dessin, rien à redire, c’est très bon. Un très bon numéro qui réconcilie avec X-Men Extra !

X-Men HS 2

Un hors-série qui est spécial à plus d’un titre : déjà de par son format particulier (qui me fait penser à des numéros spéciaux de Pif, j’ai comparé avec un vieux numéro en ma possession et le format est similaire), qui est plutôt bien trouvé (un gros album de BD pas cher comparé à un monster ayant la même vocation), et de par son contenu : on retrouve en effet une série « Transatlantique » (les X-Men vus par des auteurs Italiens), dont une partie avait atterri en librairie l’année dernière (il s’agit de X Campus). Personnellement j’ai bien aimé ce que j’ai lu. Certes c’est une énième relecture des X-Men version ado (aucun rapport avec le film contrairement à ce qu’annonce le bandeau en haut de la couverture, il faudrait se calmer côté marketing), mais ça prend plutôt bien. J’ai trouvé tout ceci très frais, et particulièrement plaisant à lire. Quant au dessin, il est plutôt correct. Ce livre a un très bon rapport qualité/prix et mérite une place dans votre sac de voyage pour les vacances !

En conclusion

Une fournée d’un bon niveau, malgré l’accident de parcours de Marvel Top, qui pour le coup ne mérite pas trop son nom (d’un autre côté, Marvel Bof, c’est pas très vendeur).  Mention spéciale à X-Men HS 2 pour son format original auquel je souhaite un bel avenir pour nos publications.