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Batman – Le film

Batman Le film (1966)

Les ennemis de Batman – Le Joker, le Sphinx, la Femme chat et le Pingouin – décident de s’allier pour s’emparer d’une invention révolutionnaire. Batman et Robin arriveront-ils à vaincre leurs ennemis, qui s’avèrent plus redoutables que jamais ?

Avant le Batman de Nolan, avant celui de Schumacher et avant celui de Burton, il y a eu… le Batman des années 1960, sous la forme d’une série télévisée et d’un film sur lequel nous allons maintenant nous pencher. Initialement prévu pour lancer la série, le film a finalement été tourné après sa première saison et conserve le même casting (à part Julie Newmar qui a été remplacée par Lee Meriwether car elle n’était pas disponible).

Quand on est habitués à un Batman plus contemporain, et donc plus sérieux, il est clair que regarder Batman – Le film ça fait un drôle de choc. On retrouve en effet le côté kitsch et décalé de la série télé, avec bien entendue les fameuses onomatopées qui apparaissent lors de bagarres ou encore les expressions de Robin (« holy… Batman »). On est vraiment dans un cadre de comédie, avec un décalage complet entre les dialogues et situations surréalistes et les comédiens qui restent d’un sérieux olympien face à ce torrent d’absurdités (en ce sens on pourrait même dire que ce film est le lointain précurseur des comédies avec Leslie Nielsen).

L’intrigue est donc particulièrement légère, les vilains du film en font des tonnes en cabotinant à mort et tout ceci sent bon le carton-pâte et les trucages à l’ancienne, avec une bonne dose de dialogues mémorables. Mais une fois passé le choc initial – lorsqu’on arrive à rentrer dans le délire – Batman – Le film s’avère assez sympa à regarder. C’est amusant de voir ainsi à l’écran tous les clichés des héros du golden age, et de voir un film complètement décomplexé où tout le monde se fiche comme de sa première chemise de la vraisemblance de ce qui se passe à l’écran et de la cohérence de l’histoire.

Adam West, qui nous a quittés au mois de juin dernier, se taille la part du lion dans le film en apparaissant davantage sous l’identité de Bruce Wayne que dans la série, ce qui était une demande de sa part pour participer à l’aventure (d’un autre côté, on l’avait menacé de le remplacer s’il ne signait pas pour le film). Le reste du casting est tout à fait à l’aise dans son rôle, et on pourra s’amuser une nouvelle fois de voir le Joker avec la moustache de Cesar Romero qui transparaît sous son maquillage.

Batman – Le film est donc une expérience assez curieuse mais pas désagréable et rappellera des souvenirs aux spectateurs plus âgés qui ont découvert Batman bien avant la Batmania de 1989.

Dangers spoilers LA SUITE DE L’ARTICLE CONTIENT DES REVELATIONS SUR L’INTRIGUE (SPOILERS) Dangers spoilers

Batman Le film 1966

L’histoire

Le pire cauchemar d’un super-héros, c’est quand tous les ennemis du héros en question décident d’unir leurs forces et de travailler ensemble. C’est ce qui se passe dans cette histoire où une belle brochette d’affreux jojos décide de travailler de concert. Cela leur permet de mettre au point un plan diabolique, et de malmener le duo dynamique qui va tout faire pour les neutraliser et réparer leurs dégâts.

Batman - Le film (1966)

L’histoire de Batman – Le film est vraiment très sommaire : une menace que seuls Batman et Robin peuvent conjurer, et des ennemis hauts en couleurs. Le film s’amuse également à se payer la tête de l’ONU et surfe sur la Guerre froide alors en vigueur, même si tout ceci est forcément dépeint d’une façon volontairement simpliste. On pourra en tout cas s’amuser de voir que Batman et Robin sont littéralement vénérés par les autorités et la population : tout ce qu’ils disent est parole d’évangile, tout ce qu’ils font est source d’admiration et il est communément admis que si eux n’arrivent pas à résoudre les problèmes alors personne ne le peut. On essaiera en tout cas de frémir face à la perspective que les personnages déshydratés sous forme de poudre ne puissent être sauvés, mais on se doute bien que notre intrépide duo va réussir à les sauver ! (après tout ils font de la science !)

Batman - Le film (1966)

 

Les personnages

Dans les rôles de Batman et Robin nous retrouvons les titulaires de la série télé, à savoir Adam West et Burt Ward. Les personnages sont une véritable caricature de super-héros, qui savent tout faire et ont réponse à tout.  Batman est d’ailleurs montré comme le mentor à la grande sagesse, qui n’a de cesse de guider Robin qui semble avoir beaucoup à apprendre. Les comédiens maîtrisent leurs personnages respectifs, le tout dans l’ambiance excessivement colorée qui est la marque de fabrique de cette déclinaison de Batman. Contrairement à son image habituelle, Bruce Wayne est montré comme assez susceptible d’être mené par le bout du nez par une femme manipulatrice, et Adam West arrive assez bien à faire ressentir la douleur de son personnage quand il réalise qu’il a été berné par la Femme chat.

Batman - Le film (1966)

Batman - Le film (1966)

Du côté des super-vilains, on retrouve une belle brochette d’affreux jojos : le Joker, le Pingouin, la Femme chat (oui c’est Catwoman mais la VF est très amusante à ce sujet) et le Sphinx. Les comédiens remplissent leur office en montrant des vilains plus ridicules que redoutables, même s’ils en font voir de toutes les couleurs à nos deux héros. Les vilains grimacent et cabotinent à outrance, ce qui là aussi est dans le ton de l’univers du Batman des années 60.

Batman - Le film (1966)

Quant au reste des personnages (Alfred, le chef de la police et le commissaire Gordon), ils ne sont là que pour meubler mais ils le font plutôt bien. Ils font partie du décor, et même s’ils ne font pas avancer l’histoire (prérogative du duo de héros) on se dit que ça ferait assez vide sans leur présence.

Batman - Le film (1966)

Le film en général

Batman – Le film fait sourire par rapport aux productions contemporaines blindées d’effets spéciaux avec son requin en plastique et ses trucages pas forcément bien faits, mais il faut se replacer dans le contexte de l’époque. On est en effet en 1966, et qui plus est dans le cadre d’un film de super-héros donc pas forcément une priorité budgétaire pour les studios. En effet, un budget de « gros » film avait été refusé et donc le film a été produit avec un investissement de série télévisée de l’époque. De nouveaux véhicules ont néanmoins pu faire leur apparition (le Batcopter, le Batboat), qui ont ensuite été recyclés pour les saisons suivantes de la série.

Batman - Le film (1966)

L’ambiance générale de la série sent en tout cas le kitsch à plein nez : couleurs criardes et omniprésentes, dialogues surréalistes et exagérations diverses et constantes (avec des « bat- » pour tous les objets, des étiquettes partout et des gadgets improbables). Là aussi c’est un reflet d’une époque, et c’est assez amusant de s’y projeter en compagnie de Batman et Robin. Les habitués de la série ne seront en tout cas pas dépaysés par le film, car ce dernier reprend la structure très codifiée des épisodes pour son déroulement (c’est juste que c’est plus long).

Batman - Le film (1966)

L’adaptation

Sans aller jusqu’à une adaptation très fidèle de Batman (y compris à cette époque), le film a su retranscrire le ton des premières aventures du protecteur de Gotham City qui étaient beaucoup moins recherchées que ses aventures ultérieures. On retrouve aussi les fondamentaux du personnage de Batman et son univers, à savoir ses ennemis, ses alliés, la Batcave et son identité civile.

Batman - Le film (1966)

En conclusion…

Batman – Le film est un film qui a pris un sacré coup de vieux, mais s’avère assez plaisant à regarder si on est amateur de comédie ou de parodie de super-héros. A condition de garder une certaine ouverture d’esprit, le film n’est pas désagréable et on rit souvent de bon cœur devant un tel éventail d’énormités.

Batman - Le film (1966)

 

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

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